Île de France : Pour ou contre une voie réservée sur le périphérique à Paris
La région Île-de-France lance une consultation sur la mise en œuvre d’une voie réservée aux bus et aux covoiturages sur le boulevard périphérique à Paris. Une démarche de démocratie participative autant qu’un bras de fer entre potentielles rivales à l’élection présidentielle.
Le bras de fer se poursuit entre la région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, candidate à l’investiture Les Républicains pour les présidentielles, et la Ville de Paris, dont la maire Anne Hidalgo est, elle, la candidate du Parti socialiste, sur la question de la gestion du boulevard périphérique. En effet, la région Île-de-France vient de lancer, ce mercredi 10 novembre, une consultation en ligne sur le « prochain retrait d’une voie de circulation ouverte à tous ». La région invite ainsi ses administrés à se prononcer sur une décision de sa potentielle rivale de dédier l’une des voies du périphérique aux transports en commun, aux véhicules électriques ou au covoiturage. Cette consultation restera ouverte « à toutes personnes empruntant ou non le boulevard périphérique » jusqu’au 30 novembre.
Suppression ou transformation ?
Malgré le titre de la consultation qui appelle à trancher « pour ou contre la suppression d’une voie pour tous du périphérique », l’aménagement prévu par la mairie de Paris consisterait, en fait, à réserver une voie à la circulation aux usagers de transports collectifs (bus, covoiturages…) ou décarbonés (véhicules électriques). « C’est une transformation et non une suppression », conteste la mairie de Paris qui dénonce le caractère trompeur de cette formulation. De son côté, Valérie Pécresse s’était inquiétée, en septembre dernier, un « projet totalement idéologique [qui] serait la thrombose de l’Île-de-France », dans les colonnes du Parisien.
Un conflit sur la gestion du périphérique
Par ailleurs, la région rappelle, sur la page internet de la collectivité, que « 1,2 million de véhicules empruntent le périphérique quotidiennement » et que « 40 % des trajets sont de banlieue à banlieue ». Un état de fait qui pousse l’Île-de-France à disputer à la ville de Paris la gestion du boulevard périphérique en vertu de son « intérêt régional ». Un changement de statut qui mettrait un coup de frein à l’ambition d’Anne hidalgo de limiter la place de la voiture dans la capitale.
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