Economie Île-de-France

Île-de-France : près de 400 000 logements du parc privé sont vacants

Selon une étude du Ministère de la Transition Écologique, en Île-de-France, près de 400 000 logements du parc privé étaient vacants au 1er janvier 2019, dont un quart à Paris. La Seine-et-Marne, le Val d’Oise et les Yvelines ont les taux les plus élevés de logements inhabités depuis deux ans ou plus.

Paris concentre un quart du total de logements vacants du parc privé d’Île-de-France CC BY-SA 4.0 / Arnaud 25

Alors que la population Francilienne est en hausse, les logements n’en sont pas pour autant tous occupés. Selon une étude du Ministère de la Transition Écologique, réalisée dans le cadre du Plan national de lutte contre les logements vacants, la région Île-de-France comptabilise près de 400 000 logements inoccupés dans le parc privé, dont un quart à Paris.

Ces données, qui ne concernent que les logements appartenant au parc privé, prennent en compte le pourcentage total de logements vacants au 1er janvier 2019, qui inclut le taux de logements vacants depuis moins de deux ans, et ceux inhabités depuis deux ans ou plus. En Île-de-France, le taux de logements vacants s’élève à 9,5%, soit un total de 368 489 logements vides. Ainsi, 5,1% du parc de logements privé est vacant depuis moins de deux ans et 4,4% est inoccupé depuis plus de deux ans.

Comme pour la plupart des régions et des départements observés, les logements vacants sur une courte période (depuis moins de deux ans) sont plus nombreux. En revanche, ce taux ne révèle pas forcément un problème structurel dans le département ou dans la région étudiée. En effet, le rapport souligne que cette vacance dite « frictionnelle » correspond tout simplement à « la période de transition entre deux occupants » et est « nécessaire à la fluidité du marché du logement ». La vacance frictionnelle, considérée comme « raisonnable » par le ministère correspond au temps nécessaire de la relocation ou de la revente d’un logement. Elle doit être distinguée de la vacance de longue durée (plus de deux ans).

Logements vacants depuis plus de deux ans

La vacance de longue durée (logement inhabité depuis deux ans ou plus) est appelée « vacance structurelle » . Ce phénomène, cible principale du plan national de lutte contre les logements vacants, est plus problématique car souvent plus difficile à résoudre. En effet, la vacance structurelle correspond à des logements inhabités car inadaptés à la demande du marché immobilier ou en situation de blocage administratif, qu’il s’agisse d’un problème de succession, de propriété ou bien d’indivision (situation dans laquelle plusieurs personnes sont propriétaires d’un même bien).

En Île-de-France, la Seine-et-Marne affiche le taux le plus élevé de cette vacance structurelle. Avec 3,5% de son parc de logements privés inoccupés depuis plus de deux ans. En seconde position, le Val-d’Oise comprend 2,4% de logements vides depuis deux ans ou plus. Enfin, le département des Yvelines est troisième du classement avec un pourcentage de 2,1% de logements vacants sur de longues durées.

Plus de 100 000 logements vides à Paris

Dans le classement des taux les plus élevés de logements vacants (vacance frictionnelle et structurelle confondue), Paris est en tête. Avec pas moins de 108 532 habitations vides, le pourcentage de logements vacants privés dans la capitale est de 9,9 %. La capitale concentre même le quart du parc privé vacant d’Île-de-France. Néanmoins, les logements inoccupés depuis moins de deux ans sont largement majoritaires avec une moyenne de 8% (du parc total) contre 1,9% de logements inhabités depuis deux ans ou plus.

La Ville-Lumière est suivie de près par la Seine-Saint-Denis avec une moyenne de 9,2% d’habitations vides au 1er janvier 2019 soit, au total 43 745 logements.

À la troisième place, la Seine-et-Marne affiche un pourcentage de 8,3% de logements vacants (40 309 logements inhabités). D’ailleurs, trois communes Seine-et-Marnaises se hissent dans le top cinq des villes ayant le taux le plus élevé de logements vides en Île-de-France.

La ville qui remporte le fâcheux record de logements vacants est Soisy-sur-École dans l’Essonne avec 27,6%, suivie donc par Thieux (27,2%) et Magny-le-Hongre (20,7%) en Seine-et-Marne, Labbeville dans le Val d’Oise (19%) et Fontainebleau toujours en Seine-et-Marne avec 17,4%.

Charlotte Benatti

Nicolas Belaubre

Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution. Après quatre ans passés à couvrir l’actualité locale de la Ville rose, il est chargé de lancer l’antenne parisienne d’Info locale.

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