Essonne : une application pour lutter contre la précarité alimentaire

L’association Hop Hop Food a créé une application pour lutter contre la précarité alimentaire. Elle permet en effet aux commerces de l’Essonne de faire don de leurs invendus aux plus vulnérables.

C’est un partenariat inédit en Île-de-France. Ce vendredi 28 janvier 2022, le conseil départemental de l’Essonne a signé une convention avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et l’association Hop Hop Food. Ils veulent faciliter la distribution des invendus alimentaires des commerçants aux personnes les plus vulnérables.

L’objectif avec ce partenariat est donc multiple. Il «nous permet de renforcer notre action au bénéfice des plus fragiles tout en luttant contre le gaspillage alimentaire et en valorisant les commerces de proximité», souligne François Durovray, président du département de l’Essonne dans un communiqué.

Les Essonniens peuvent consulter les invendus sur l’application

Hop Hop Food a créé une application géolocalisée pour mettre en relation les personnes précaires avec les commerces. «Notre objectif est de rapprocher les personnes qui ont trop et qui voudraient être généreuses de personnes qui voudraient mieux manger et qui n’ont pas forcément les moyens de le faire», explique Michel Montagu, cofondateur de l’association, dans une vidéo du département.

Sur l’application, les personnes précaires pourront ainsi consulter les invendus des commerçants. Elles bénéficieront ensuite gratuitement de ces denrées grâce à un code d’accès. Il leur sera donné dans les structures locales comme les Maisons des solidarités.

Une défiscalisation de 65 % pour les commerces d’Essonne

La Chambre de Métiers et de l’Artisanat se charge de promouvoir ce nouveau dispositif auprès des 3000 artisans alimentaires du département. Ce partenariat «va permettre de sensibiliser les artisans des métiers de bouche à l’importance de mettre en place des solutions antigaspillages et de formaliser leur démarche solidaire», estime la présidente de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Essonne.

À en croire Yaëlle Buzzetti, les commerçants ont donc tout à gagner en rejoignant le dispositif. Ils vont d’ailleurs pouvoir profiter d’une défiscalisation à hauteur de 65 % de la valeur de la marchandise distribuée.