Fin de la trêve hivernale : la maire de Bagneux prend un arrêté anti mise à la rue
Face à la fin de la trêve hivernale, la maire de Bagneux a décidé de prendre un arrêté anti mise à la rue. Elle interpelle par ailleurs l’Etat.
La trêve hivernale vient de prendre fin. Elle était en vigueur du lundi 1er novembre 2021 au jeudi 31 mars 2022. Durant cette période, les procédures d’expulsion d’un locataire qui ne paye pas son loyer sont suspendues. Elles peuvent ensuite reprendre à la fin de la trêve.
Le gouvernement avait prolongé celle de 2020 jusqu’au 10 juillet face à la crise sanitaire. Il avait également repoussé la fin de la trêve hivernale de 2021 au 31 mai pour la même raison. Mais cette prolongation n’a pas été reconduite cette année. Une décision que dénonce la ville de Bagneux (Hauts-de-Seine).
Bagneux dénonce la fin de la trêve hivernale
«Alors que la crise économique et la montée des prix viennent mettre à mal la capacité de grand nombre de locataires à payer leur loyer, la trêve hivernale n’est malheureusement pas prolongée», dénonce la municipalité dans un communiqué. Elle ajoute : «Cette décision est d’autant plus incompréhensible que la précarité en France ne cesse d’augmenter».
En conséquence, la maire de Bagneux a décidé de prendre un nouvel arrêté anti mise à la rue ce jeudi 31 mars. «Perdre son logement conduit à être privé de ses droits, à une rupture traumatisante dans la scolarité des enfants et pour certains à l’errance», souligne-t-elle.
Les raisons de cet arrêté anti mise à la rue
Marie-Hélène Amiable poursuit : «L’expulsion ne fait que renforcer la détresse et l’isolement des familles et porte atteinte à leur dignité. Personne ne doit être confronté à une expulsion sans s’être vu proposer une solution d’hébergement ou de relogement. C’est la loi. Elle n’est pas appliquée et c’est pourquoi je prends cet arrêté».
La maire de Bagneux interpelle par ailleurs le gouvernement. Marie-Hélène Amiable estime : «L’Etat ne doit laisser personne à la rue. Les pouvoirs publics doivent apporter des réponses rapides et concrètes, en prenant la mesure de la crise du logement en Île-de-France».
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