Le département des Hauts-de-Seine a adopté un plan à 150 millions d’euros pour développer l’usage du vélo. Il comprend notamment la pérennisation des pistes cyclables provisoires.
C’est un plan massif. Le département des Hauts-de-Seine va investir 150 millions d’euros pour développer l’usage du vélo. Les conseillers départementaux ont approuvé ce budget le vendredi 18 février 2022. Le plan vélo prévoit près de 120 kilomètres d’itinéraires supplémentaires d’ici à 2028.
«70 % de la voirie départementale sera aménagée», indique le président du département, Georges Siffredi. La collectivité va ainsi tripler le rythme de réalisation par rapport à ces vingt dernières années. Pour le moment, le linéaire cyclable couvre 40 % des routes départementales. Mais il comprend des défauts comme des discontinuités et coupures.
«On a aménagé au fil des opportunités, ce qui n’a pas permis de créer un réseau à proprement parler», explique Thierry Dussautoir, chef du service des mobilités au département. Le plan de la collectivité vise ainsi à réaliser un réseau socle. En ce sens, les pistes cyclables provisoires vont être pérennisées.
Mises en place après le premier confinement, elles représentent un total de cinquante kilomètres. «Leur part dans l’ensemble des déplacements a pu atteindre jusqu’à 30 % par endroit à l’heure de pointe. Elles ont servi de test grandeur nature, en nous permettant d’évaluer la configuration la plus attractive pour les cyclistes», souligne Thierry Dussautoir.
Le plan prévoit notamment la création de cinq axes interdépartementaux entre La Défense et la vallée de la Seine et entre le sud du territoire et Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Des continuités sont également prévues avec les départements limitrophes et le RER Vélo.
«Dans l’esprit des pistes cyclables provisoires, les itinéraires seront aussi larges et sécurisés que possible. Leur conception, première étape invisible de ce plan, prendra notamment en compte les questions de continuité dans les carrefours ou encore le partage de l’espace avec les piétons», précise le département.
En plus de nouveaux itinéraires, la collectivité des Hauts-de-Seine veut multiplier les stationnements, mais aussi créer des haltes le long des véloroutes ou encore permettre la création de points de réparation ou d’autoréparation.
Enfin, le département compte soutenir les actions des communes et associations en faveur du développement d’une «culture vélo». Cela comprend la sécurité routière et l’éducation à la maintenance. La collectivité va d’ailleurs approfondir ses interventions en direction des collégiens.
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