Hauts-de-Seine. Comment le département veut réduire son empreinte carbone grâce à ses collégiens
Le plan d’action 2022-2024 des Hauts-de-Seine, adopté ce lundi 12 novembre, se donne pour ambition de réduire de 12 % l’empreinte carbone du département. Au centre de cette politique : la décarbonation des collèges, l’un des principaux poste émetteur de la collectivité.
Avec 35 % des émissions globales de Gaz à effets de serre (GES) du département, les collèges participent significativement à alourdir l’empreinte carbone du département. C’est pour cette raison que de nombreuses mesures du plan d’action 2022-2024 de réduction des GES des Hauts-de-Seine concernent directement la gestion des collèges.
Approuvé ce lundi 12 novembre par l’assemblée nationale, ce plan biennal est constitué de 14 mesures et affiche comme ambition de réduire de 12 % les émissions de GES de la collectivité. Si certaines dispositions comme le développement du télétravail, la mise en place de forfaits mobilités ou l’acquisition et le développement d’espaces boisés concernent surtout les agents, d’autres se traduisent, directement ou indirectement, dans la vie des collégiens alto-séquanais.
Pistes cyclables, menus végétariens et îlots verts
Pour illustrer sa politique, le département a mis en scène son action au travers de la vie quotidienne d’un collégien. Dès le matin, celui-ci emprunte l’une de pistes cyclables (le département totalise 151 kilomètres de voies cyclables) pour se rendre en cours. La collectivité calcule que si tous ses 75 600 camarades utilisaient le même moyen de transport ce serait près de 79 000 tonnes de CO2 qui seraient économisées. Soit « l’équivalent de 7900 allers-retour Paris-New-York en avion ! », précise le département.
Par ailleurs, le département des Hauts-de-Seine se félicite d’avoir déjà doté 62 des 93 collèges du territoire d’un contrat de performance énergétique. Une démarche par laquelle la collectivité s’engage à améliorer les performances énergétiques de ses bâtiments. Grâce à une meilleure isolation thermique et phonique, entre autres, le département espère améliorer le confort de vie des collégiens et réduire de 30 % sa facture énergétique. D’ici 2024, tous les établissements devraient être intégrés à ce dispositif.
Responsable de la restauration scolaire de 88 collèges, les Hauts-de-Seine font la part belle aux produits bios, locaux et labellisés. Afin d’améliorer encore l’empreinte carbone de ses cuisines collectives, le département a décidé de proposer, chaque semaine, un plat végétarien. « Si les 37 100 élèves demi-pensionnaires choisissaient un repas végétarien une fois par semaine pendant l’année scolaire, c’est 4 600 tonnes de CO2 qui seraient évitées », assure la collectivité. En effet, un menu végétarien est, en moyenne, 14 fois moins émetteur de GES qu’un repas contenant un plat à base de viande.
Enfin, le département des Hauts-de-Seine s’engage dans un processus de ”verdissement” de ses établissements scolaires. La multiplication d’îlots verts permet de réduire l’imperméabilisation des sols et les effets d’Îlots de chaleur tout en favorisant le stockage de CO2 absorbé par les plantes. Autant d’espaces de nature qui viennent s’ajouter au patrimoine vert de la collectivité.
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