Covid-19. Le plan blanc déclenché dans les hôpitaux en Île-de-France
Après la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ou l’Occitanie, entre autres, c’est au tour de l’Île-de-France de déclencher le plan blanc au sein de ses hôpitaux afin de faire baisser la pression de la cinquième vague au sein d’établissements toujours en manque de moyens et de personnels.
Depuis une semaine, plusieurs régions ont décidé d’activer le plan blanc dans leurs hôpitaux. Après la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ou la région Occitanie, entre autres, la région Île-de-France vient à son tour de déclencher ce dispositif qui permet d’augmenter les capacités d’accueil des patients en déprogrammant certaines opérations non urgentes, en réaffectant des lits aux services de soins intensifs et de réanimation ou en rappelant du personnel. Une décision prise par l’Agence régional de Santé d’Île-de-France, ce mercredi 8 décembre, pour permettre aux centres hospitaliers franciliens de faire face à la cinquième vague de l’épidémie de Covid-19 dans des établissements en manque de moyens et de personnels.
Près d’un lit sur deux de réanimation occupé par des patients Covid-19
Alors que les taux d’incidence continue de grimper pour s’établir, ce mercredi 8 décembre, à 446 cas positifs détectés par semaine pour 100 000 habitants, les hôpitaux franciliens s’inquiètent de l’impact de ce rebond épidémique à la veille des fêtes de fin d’année. En effet, le nombre d’hospitalisation est également reparti à la hausse ainsi que la tension hospitalière qui s’établit actuellement à 44 % de lits de réanimation occupés par des patients atteints par des formes graves de Covid-19. Un taux qui avait atteint plus de 225 % au moment de la troisième vague en avril dernier. Afin de permettre au établissements de santé d’absorber la recrudescence d’hospitalisation, l’ARS Île-de-France a donc décidé de réactiver le plan blanc dans la région.
Gérer la période des fêtes de fin d’année
« La dynamique est nettement orientée à la hausse mais demeure pour le moment plus favorable qu’au cours des quatre premières vagues grâce à la couverture vaccinale (86% des franciliens éligibles ont un schéma de vaccination complet). La tension s’est accentuée depuis plusieurs jours avec actuellement 1 188 patients Covid-19 en hospitalisation conventionnelle (530 fin octobre) et 505 en soins critiques (265 fin octobre). La majorité des patients sont non vaccinés », rappelle l’Agence régionale de santé qui justifie la prise de cette mesure en anticipation de la période des fêtes de fin d’année. « Les soignants ont déjà beaucoup donné depuis près de deux ans pour faire face à la pandémie. Les personnels hospitaliers doivent profiter de leurs congés de fin d’année. Le plan blanc doit permettre aux établissements de s’organiser de manière à s’en assurer », précise l’ARS.
Composer avec le manque de moyens et de personnels
En effet, les hôpitaux franciliens sont déjà confrontés à des difficultés de gestion des personnels avec des taux de vacance qui culminent à 13 % chez les infirmières de réanimation et à 14 % chez les infirmières de bloc au sein des hôpitaux de l’est parisien. « Le déclenchement du plan blanc est un éclaircissement de la situation que nous attendions. Ça évite qu’on dise que tout baigne alors qu’on est dans une situation très difficile avec 30 % des blocs fermés, et des services qui manquent de personnel », témoignait un médecin de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans les colonnes du Parisien.
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