Île-de-France

Île-de-France : pourquoi ne faut-il pas consommer les œufs des poulaillers domestiques ?

L’ARS recommande de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France. Voici pourquoi.

Il est recommandé de ne pas consommer les œufs de poulaillers domestiques pour le moment CC BY-SA 4.0 Thomon

L’Agence régionale de santé (ARS) recommande de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France. Et ce, jusqu’à ce qu’elle reçoive l’analyse définitive de son étude régionale sur les teneurs en polluants organiques persistants. L’ARS a décidé de la mener après une alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non-commercialisés issus de poules élevées dans des poulaillers situés à proximité de l’incinérateur d’Ivry. Cette étude porte sur 25 sites volontaires, dont 14 proches des trois principaux incinérateurs de déchets autour de Paris et 11 qui en sont éloignés.

« Les premiers résultats mettent en évidence une contamination de l’ensemble des prélèvements de sols et d’œufs par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB). Cela signifie que ces trois familles de polluants organiques persistants sont potentiellement présentes dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs », appuie l’ARS dans un communiqué. Elle a ainsi préconisé « la non-consommation des œufs et des produits animaux de production domestique » dans la région, particulièrement à Paris, en petite couronne et dans les zones urbaines denses de la grande couronne.

Jusqu’à quand sera recommandée la non-consommation des œufs de poulaillers domestiques ?

Comme le souligne l’Agence, « la consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l’organisme peut avoir des effets sur la santé à long terme, comme une augmentation du risque de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète par exemple et des effets perturbateurs endocriniens. » Elle ajoute : « Il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme. La principale mesure de prévention consiste à éviter la consommation de produits alimentaires les plus contaminés. »

Pour le moment, l’origine de ces contaminations en Île-de-France « n’est pas encore établie. » « Des investigations complémentaires sont en cours, et les mairies concernées sont tenues informées », indique l’ARS. Il n’est pas précisé jusqu’à quand la non-consommation des œufs de poulaillers sera recommandée. « L’interprétation des résultats est toujours en cours pour analyser les niveaux de contamination relevés en fonction des éléments de contexte environnemental et des pratiques d’élevage », informe l’Agence régionale de santé. Le rapport complet de cette étude sera normalement rendu public à la fin du premier semestre 2023.

Héloïse Thépaut

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