Paris. la plaque en hommage à Samuel Paty a été vandalisée

La plaque du Square Samuel Paty, dans le Vème arrondissement de Paris, a été vandalisée. Le mot “islamiste” de la mention “victime du terrorisme islamiste” a été effacé à la bombe de peinture blanche.

Deux mois seulement après son inauguration, la plaque du square Samuel Paty à Paris, en hommage à l’enseignant assassiné le 16 octobre 2020, a été vandalisée. Le terme “islamiste” a été effacé, de la mention “victime du terrorisme islamiste”, d’un coup de bombe de peinture blanche.

Le lundi 20 décembre sur son compte Twitter, le trésorier de l’Union des Familles Laiques (Ufal) , Nicolas Gravilenko, a signalé ce lundi 20 décembre 2021 que la plaque avait été “vandalisée”, avant de dénoncer un agissement qui “signe l’aveuglement de certains”. “C’est bien le terrorisme ISLAMISTE dont a été victime Samuel Paty” s’indigne-t-il.

Cet acte a suscité bien d’autres réactions sur le réseau social ce mardi. “Vouloir supprimer le caractère islamiste de cet acte odieux est insupportable” écrit sur son compte Twitter Florence Berthout, la Maire du Vème arrondissement de Paris, avant d’indiquer avoir porté plainte. “C’est une atteinte inadmissible à la mémoire de ce professeur” réagit la Maire de Paris Anne Hidalgo, avant d’ajouter, à son tour, que la ville de Paris déposerait plainte. Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education Nationale condamne lui aussi la dégradation de cette plaque, en assurant que les “auteurs de cet acte odieux seront retrouvés et jugés”.

Une plaque inaugurée un an “jour pour jour” après l’attentat

Le square Samuel Paty, situé dans le Vème arrondissement de la capitale, a été inauguré le 16 octobre dernier, en présence notamment de la famille de la victime, de la maire de Paris Anne Hidalgo, et des ministres de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal. C’était un an jour pour jour après l’attentat qui a coûté la vie à ce professeur d’histoire-géographie.

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, 47 ans, avait été poignardé puis décapité près du collège dans lequel il exerçait, à Conflans-Sainte-Honorine. L’auteur de ce crime, Abdoullakh Anzorov, un jeune radicalisé de 18 ans, reprochait au professeur d’avoir montré des caricatures de Mahomet, lors d’un cours sur la liberté d’expression.

La plaque du square a été remise en état ce mardi 21 décembre.

Charlotte Benatti