Les maires d’Aubervilliers, de Pantin et du 19e arrondissement de Paris ont écrit une lettre à Élisabeth Borne pour lui demander d’agir face au camp du crack.
Ils en appellent à Élisabeth Borne. Les maires d’Aubervilliers, de Pantin et du 19e arrondissement de Paris ont écrit une lettre à la Première ministre. Karine Franclet, Bertrand Kern et François Dagnaud lui demandent d’agir face au camp du crack. Ce dernier s’est installé porte de la Villette depuis plusieurs mois.
«Le 24 septembre dernier, le préfet de police de Paris et le ministre de l’Intérieur ont décidé sans concertation de déplacer trafiquants et consommateurs de crack vers le square Forceval», rappellent les élus. Le camp se trouvait auparavant aux jardins d’Éole dans le 18e arrondissement.
D’après les maires, les habitants du quartier vivent depuis «dans la peur permanente des agressions qui ponctuent leur quotidien, subissent des intrusions régulières dans leurs immeubles, sont confrontés chaque jour à des scènes de prostitution et de violences entre usagers et trafiquants de drogues».
«Ils sont les cibles de la mendicité agressive générée par le trafic de crack omniprésent et sont exposés aux comportements incontrôlables de ces “grands brûlés de la drogue”», ajoutent-ils. Les riverains s’inquiètent également «de la dégradation physique et psychique» des consommateurs du crack.
Face à cette «situation apocalyptique et scandaleuse», la mairie du 19e arrondissement et la ville de Paris déploient des moyens d’intervention «pour assurer un début de suivi sanitaire et social des consommateurs de crack». Mais cela ne suffit plus.
«Malgré un accompagnement sur place des associations de Réduction des Risques mandatées par la ville et l’ARS, nous touchons aux limites de ce qui peut être fait comme prise en charge sanitaire et sociale», estiment les élus. Pour eux, il revient donc au gouvernement «de mobiliser les moyens d’intervention adaptés et de soulager les habitants».
Les trois maires réclament ainsi «une prise en charge globale, sanitaire, médicale et sociale, des personnes fréquentant le square Forceval, en environnement hospitalier, à bonne distance de zones denses d’habitations de quartiers populaires et des zones de trafic et de consommation».
Ils requièrent aussi «un repositionnement des services de police nationale porte de la Villette, avec davantage de moyens». En mars dernier, la maire d’Aubervilliers et le maire de Pantin avaient d’ailleurs déjà écrit une lettre au préfet de police pour lui demander un renforcement des effectifs de police.
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