Les experts valident le projet controversé de réaménagement de Notre-Dame de Paris

Les experts du patrimoine ont rendu un avis favorable au projet de réaménagement intérieur de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Un projet dont certains considèrent qu’ils « dénature » un espace pourtant épargné par les flammes en 2019.

Plus de deux ans après le spectaculaire incendie qui avait ravagé la toiture et la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les experts du patrimoine viennent de valider le projet de réaménagement intérieur déposé par le diocèse de Paris. Le comité à donné son feu vert pour cette nouvelle étape des travaux ce jeudi 9 novembre en émettant toutefois quelques réserves sur la le choix des bancs et la place des statues.

Un réaménagement intérieur polémique

En effet, l’archevêché de Paris souhaitait remplacer les habituelles chaises par des bancs sur roulettes équipés de lumignons. Un choix qui devait faciliter le stockage dans la crypte et offrir plus de modularité à l’heure d’organiser la déambulation des visiteurs. Une option que n’a pas accepté le comité d’expert qui a également refusé la « transformation du chœur en espace de prière », qui impliquait le déplacement de statues du XIXe siècle et faisait craindre une dégradation accrue des lieux par le passage des fidèles et des touristes. Deux points que l’archevêché va devoir amender avant de pouvoir s’engager dans des travaux.

Une centaine de personnalités signe un tribune contre ce réaménagement

Par ailleurs, deux jours avant la publication de l’avis des experts, une centaine de personnalités (dont Stéphane Bern et Alain Finkielkraut) ont co-signé une tribune publiée dans le Figaro et la Tribune de l’Art intitulée. Ils y dénonçaient notamment la volonté du diocèse de modifier des espaces pourtant épargnés par les flammes. « Le diocèse de Paris veut en effet profiter du chantier de restauration pour transformer l’intérieur de Notre-Dame en un projet qui en dénature entièrement le décor et l’espace liturgique. Il estime ainsi que les destructions de l’incendie sont l’occasion de transformer l’appréhension du monument par le visiteur, alors même que celui-ci s’est limité à la toiture et à la flèche et n’a rien détruit de patrimonial à l’intérieur », regrettent les signataires.