Les enseignants ne vont pas pouvoir défiler dans les rues de Paris. La manifestation du jeudi 20 janvier 2022 n’a pas été autorisée par le préfet de police.
Le préfet de police de Paris se défend. Il n’a “pas interdit la manifestation du jeudi 20 janvier”. Plusieurs syndicats d’enseignants appellent de nouveau à la grève. Ils dénoncent le “chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire” et demandent notamment le “report des épreuves de spécialités de mars” et “de créer tous les postes nécessaires pour assurer les remplacements”.
Pour autant, les professeurs ne pourront pas manifester à Paris demain. La déclaration a été envoyée trop tard. “La loi impose de déclarer les manifestations dans un délai supérieur à trois jours, ainsi que le précisent les articles L211-1 et L211-2 du code de la Sécurité Intérieure. Ce n’est pas le cas en l’occurrence”, note le préfet de police dans un communiqué.
Il indique en effet avoir “reçu ce jour (mardi 18 janvier, ndlr) à 12 heures 20 la déclaration préalable”. “Le préfet de police n’a donc pu que constater que les délais légaux n’étaient pas respectés et qu’il ne pouvait donc délivrer de récépissé. Il revient aux organisateurs de tirer les conséquences de la loi”, déclare-t-il.
Cette décision ne passe pas auprès des syndicats. “La préfecture de police de Paris refuse d’autoriser la manifestation organisée par l’intersyndicale d’Ile-de-France. Non content de rester sourd à la colère et aux revendications des personnels de l’éducation nationale, le gouvernement, à travers son représentant, leur dénie le droit de l’exprimer en manifestant dans Paris”, estime la CGT.
La FSU a également dénoncé la décision du préfet. “Après une manifestation réussie, le 13 janvier, la préfecture de police interdit l’expression des revendications des personnels à la suite des annonces faites par le premier ministre. Annonces qui ne sont pas suffisantes après le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire par le ministère de l’Education nationale”, souligne le syndicat.
Il demande : “La FSU proteste vivement et exige que l’interdiction de manifestation soit levée“. Interdiction de manifestation levée ou non, SUD éducation est déterminé à défiler dans les rues de Paris ce jeudi.
Il “exige que le préfet de Paris accepte d’enregistrer la déclaration de manifestation et maintient son appel à manifester le jeudi 20 janvier”, précise le syndicat dans un communiqué. SUD éducation ajoute : “Le mécontentement des personnels doit pouvoir s’exprimer par la manifestation et il est inacceptable que leur liberté de manifester soit ainsi bafouée”.
Pour information, les organisateurs d’une manifestation interdite s’exposent à 6 mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende et les participants à 135 € d’amende.
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