Paris : l’air du métro trois fois plus pollué qu’à l’extérieur
L’Anses vient de dévoiler un rapport sur la qualité de l’air dans les stations de métro de sept agglomérations, dont Paris. Les détails.
Il est trois fois plus pollué qu’à l’extérieur. L’Anses vient de dévoiler un rapport sur la qualité de l’air des enceintes ferroviaires souterraines ce 8 juin 2022. Depuis 2000, l’Agence nationale de sécurité sanitaire réalise des mesures de la qualité de l’air dans les métros de sept villes dont celui de Paris.
Elles ont mis en évidence des concentrations en particules en suspension dans l’air en moyenne «trois fois plus élevées que dans l’air extérieur». «Cette pollution est causée par l’usure des matériaux due au freinage des rames, par les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ou encore par la remise en suspension des poussières du fait de la circulation des rames», détaille l’Anses.
Quels sont les effets sur la santé de la pollution dans le métro ?
D’après l’Agence, «le corpus d’études reste trop limité pour pouvoir tirer des conclusions fermes» sur les effets sur la santé de l’exposition aux particules présentes dans l’air du métro. «Toutefois, les données épidémiologiques et toxicologiques suggèrent la possibilité d’effets cardiorespiratoires», ajoute l’Anses.
Elle cite en effet «les modifications biologiques observées en lien avec l’inflammation, le stress oxydant et la fonction cardiaque autonome». L’Agence confirme ainsi «la nécessité de réduire la pollution particulaire». Pour cela, elle préconise notamment le renouvellement des matériels roulants et l’amélioration de la ventilation.
Des actions pour améliorer la qualité de l’air dans le métro à Paris
Face à cette pollution, Île-de-France Mobilités s’est dotée d’un plan d’actions pour l’amélioration de la qualité de l’air dans les stations souterraines. Ce dernier vise à «mieux connaître la qualité de l’air et mieux informer le public». Il a aussi pour objectif de «développer les outils existants et en tester de nouveaux»
Enfin, il prévoit de faire «évoluer les trains du métro et du RER pour diminuer les sources d’émissions». Île-de-France Mobilités va ainsi nouer un partenariat avec Airparif et améliorer la capacité des systèmes de ventilation. L’autorité organisatrice des transports a par ailleurs demandé l’expérimentation de nouveaux systèmes permettant de réduire les émissions de particules liées au freinage.
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