Urbanisme : la ville dévoile son “Manifeste pour la beauté” de Paris

Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire, a présenté une partie du “Manifeste pour la beauté” de Paris. Avec cette charte d’urbanisme, la ville veut adapter Paris à l’urgence climatique tout en préservant le patrimoine.

“Paris est confronté à un enjeu majeur de transformation. Nous devons adapter la ville aux changements climatiques”, déclare Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, dans une vidéo sur les réseaux sociaux. En conséquence, la mairie a décidé de mettre sur pied une charte d’urbanisme en 2020, nommée le “Manifeste pour la beauté” de Paris.

Le Manifeste pour la beauté de @Paris sera le guide d’application pour agir dans l’espace public.

Nous continuerons nos chantiers de transformation pour faire face à l’urgence climatique et préserver le patrimoine de notre ville. pic.twitter.com/LqS9lyTxOD

— Emmanuel Grégoire (@egregoire) January 18, 2022

Emmanuel Grégoire en a présenté le premier volet ce 18 janvier. “C’est une charte d’action publique pour agir de façon coordonnée dans tous les domaines : la voirie, les espaces verts, la végétalisation de l’espace public, la question de la coordination des travaux”, détaille le premier adjoint. Son objectif : transformer Paris face à l’urgence climatique et préserver le patrimoine.

Protéger le mobilier urbain patrimonial de la ville

“Nous devons concilier les enjeux de changement climatiques avec la conservation patrimoniale, avec la conservation de ce qui fait la qualité de vie parisienne”, explique Emmanuel Grégoire. Plusieurs actions ont déjà été lancées afin d’y parvenir. “Nous avons engagé cinq chantiers pour améliorer l’entretien, l’aménagement de l’espace public”, précise le premier adjoint.

La mairie a tout d’abord réalisé un recensement du mobilier urbain patrimonial. Il devrait être dévoilé à la fin du premier trimestre 2022. “Nous avons fait un très gros travail pour faire en sorte que ce mobilier urbain historique qui fait l’image de Paris dans le monde, soit mieux protégé”, indique Emmanuel Grégoire.

Retirer le mobilier inutile et végétaliser les rues de Paris

En revanche, le mobilier jugé inutile va être retiré. “Nous poursuivrons le travail de désencombrement de l’espace public. Avec les mairies d’arrondissement, nous supprimons les mobiliers urbains qui sont obsolètes, qui sont dégradés, qui sont devenus inutiles de façon à alléger l’espace public”, développe le premier adjoint. Dans le même temps, la ville compte faire plus de place à la nature.

“Nous allons beaucoup végétaliser les rues de Paris, selon deux principes. C’est en plantant beaucoup d’arbres, mais surtout en créant de grandes bandes végétalisées”, déclare le premier adjoint. Côté mobilité, la mairie souhaite continuer à pérenniser les pistes cyclables temporaires. “15km ont été faits, 35km le seront en 2022 et 15 km supplémentaires seront repris”, annonce le premier adjoint.

Les élus de l’opposition pas convaincus par ces actions

Enfin, la ville veut poursuivre la lutte contre les incivilités. “Nous avons triplé les amendes contre l’affichage sauvage, nous allons continuer. Nous allons travailler avec la procureure de Paris pour limiter les tags dans les rues qui dégradent considérablement notre environnement”, estime-t-il.

Après 1 an de teasing, ceux sont donc cela les mesures « fortes »: fin des pieds d'arbre « parcs à cochons » & du marquage jaune, réparation du mobilier électrique cassé et retour des grilles Davioud (qui n’auraient jamais dû disparaître) et des bandes végétalisées (entretenues?) https://t.co/281OYROfTL

— Valérie Montandon (@VMontandon) January 18, 2022

Ces annonces ont peu convaincu les élus de l’opposition. “Après 1 an de teasing, ceux sont donc cela les mesures «fortes» : fin des pieds d’arbre «parcs à cochons» et du marquage jaune, réparation du mobilier électrique cassé et retour des grilles Davioud et des bandes végétalisées”, questionne Valérie Montandon du groupe Changer Paris. Les deux prochains livres du manifeste seront dévoilés au printemps. L’un est dédié aux aménagements du sol et l’autre au mobilier urbain.