Où se trouve la première vélorue à Paris ?

Paris va accueillir sa première vélorue. Une nouveauté pour la capitale, mais aussi pour la région Île-de-France qui ne dispose pas encore d’un tel aménagement.

Après Bordeaux, Dijon ou Toulouse, Paris teste les vélorues. Un aménagement qui permet au deux-roues non motorisés de circuler au milieu de la chaussée, dans des rues étroites pour permettre les dépassements sans risque. Les voitures étant alors obligées de rouler à vitesse modérée derrière les cyclistes. La première vélorue de la capitale sera aménagée rue de Charenton, dans le 12e arrondissement.

Avec ses trois kilomètres, cet axe historique traverse tout l’arrondissement et est le plus long du secteur. Le tronçon de vélorue envisagé est prévu pour s’étendre de la place de la Bastille jusqu’à la mairie du 12e. « L’objectif à terme est d’en faire un itinéraire prioritaire pour les vélos et ainsi structurer tous les déplacements actifs de l’arrondissement, puisqu’il s’agit d’une artère centrale », a expliqué Emmanuelle Pierre-Marie, le maire d’arrondissement.

Vélorue : priorité aux deux-roues

Ce dispositif, né dans les années 1980 en Allemagne et intégré au Code de la route français depuis 2015, donne la priorité aux reux-roues sur les voitures. Les zones dites de ‘’vélorue’’ sont matérialisées, à l’entrée comme à leur sortie par un panneau de signalisation représentant un vélo blanc devant une voiture rouge. Au sol, un marquage indique une trajectoire conseillée aux cyclistes au centre de la chaussée. Les travaux pour l’aménagement de la rue de Charenton devraient débuter d’ici la fin de l’année 2021 pour une mise en service début 2023.

Des projets décidés lors d’une consultation publique

La création de cette nouvelle infrastructure a été décidée dans le cadre d’une concertation publique visant à ‘’embellir’’ le quartier Jardin de Reuilly, sur proposition d l’association Paris en selle. Outre la création d’une vélorue, les riverains ont également voté en faveur de la plantation de 80 arbres supplémentaires, d’aménagement de rues aux écoles (interdite à la circulation), de nouvelles infrastructures cyclables ou la multiplication de zones piétonnes.

« Les projets retenus vont dans le sens d’une reconquête importante de l’espace public en faveur des piétons et pour de nouveaux usages. Maintenant vient le temps de la concrétisation des aspirations formulées par les riverains », assure la mairie d’arrondissement. Autant d’aménagements qui visent à favoriser l’apaisement global de la circulation.