Une association juge la réalisation du plan vélo à Paris trop lente
Pour l’association Paris en Selle, les objectifs du plan vélo ne sont pas tenables en l’état. Elle juge en effet les aménagements réalisés pour le moment insuffisants.
« Le rythme de réalisation est encore trop lent », estime Paris en Selle. Cette association a mis en place un observatoire afin de mesurer l’avancement des réalisations du plan vélo 2021-2026 de la municipalité.
Doté d’un budget de 250 millions d’euros, ce dernier prévoit de déployer un total de 180 km d’aménagements cyclables d’ici la fin de la mandature, dont 130 km de nouvelles pistes et la pérennisation des 52 km de coronapistes. Mais d’après Paris en Selle, la municipalité est pour le moment en dessous de ses objectifs.
Peu de créations de nouvelles pistes cyclables
« 15% seulement des infrastructures annoncées dans le plan vélo ont été réalisées, soit à peine 30 km d’itinéraires cyclables », indique l’association. Toujours selon Paris en Selle, ces aménagements concernent uniquement des pérennisations de coronapistes.
« Les coronapistes existant depuis 2020, il n’y a donc quasiment pas eu de création de nouveau linéaire de pistes cyclables en deux ans. Seuls 1,5 km de nouveaux aménagements, hors pérennisations, ont vu le jour depuis le début de la mandature », précise l’association..
À quoi est dû ce retard selon Paris en Selle ?
Pour Paris en Selle, ce « retard est dû à un pilotage politique trop lâche ». « Il a fallu attendre plus d’un an après le début du mandat pour obtenir l’annonce d’un nouveau plan vélo. À ce retard à l’allumage s’ajoute le manque d’arbitrages de la part de David Belliard », explique l’association.
Pour rappel, David Belliard est l’adjoint chargé de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. « En l’absence de position claire et assumée de sa part, les projets déjà complexes font de trop nombreux allers-retours », constate Paris en Selle.
Les objectifs du plan vélo intenables en l’état
« À ce rythme, les objectifs fixés par le plan vélo ne seront pas atteints », craint l’association. Elle appelle ainsi la municipalité « à recourir massivement à l’urbanisme léger, qui a déjà permis la pérennisation de près de la moitié des coronapistes en un temps record ».
« Cette méthode doit devenir le fer de lance du plan vélo pour créer de nouveaux axes », appuie Paris en Selle qui estime que, grâce notamment aux Olympiques et Paralympiques de Paris, la Ville : peut « offrir aux Parisiens une capitale enfin 100% cyclable ».
Commentaires
Laisser un commentaire