Airparif vient de publier les résultats de sa campagne de surveillance des particules ultrafines en Île-de-France. Ce polluant suscite l’inquiétude des autorités sanitaires.
C’est une étude inédite en Île-de-France. Airparif vient de dévoiler les premiers résultats de sa campagne de surveillance des particules ultrafines (PUF). Ces dernières font la taille d’un virus ou d’une molécule d’ADN. Elles ne sont pas réglementées à ce jour. Mais ce polluant suscite de plus en plus l’inquiétude.
D’après l’ANSES, ces particules ultrafines sont particulièrement nocives. Elles pénètrent en effet plus profondément dans l’organisme. Face à cela, l’association chargée de la qualité de l’air en Île-de-France a cherché à connaître les niveaux et les sources de ce polluant dans différents environnements franciliens.
De décembre 2020 à février 2021, Airparif a ainsi réalisé des mesures sur quatre sites éloignés du trafic. Elles ont été effectuées au quartier des Halles à Paris, à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et à Bois-Herpin (Essonne). Selon les résultats de la campagne, les particules ultrafines sont présentes partout.
Pour autant, elles sont «en moyenne deux à trois fois plus élevées dans l’agglomération parisienne (jusqu’à 9 300 particules/cm3) que dans la zone rurale (2 700 particules/cm3)», indique l’association chargée de la qualité de l’air de la région. Les sources d’émissions de particules ultrafines sont ainsi plus importantes dans les agglomérations.
Cela s’explique notamment par le trafic routier. «En agglomération, bien que les points de mesures soient éloignés du trafic, la contribution du trafic routier à la pollution de particules ultrafines est prépondérante», souligne Airparif. Le chauffage au bois est également en cause.
«La corrélation des niveaux de particules ultrafines avec la baisse de la température et la mesure conjointe du carbone suie, marqueur de la combustion de biomasse, confirme la responsabilité du chauffage au bois, notamment lors des épisodes de pollution hivernale aux particules liées à l’usage du chauffage au bois», indique l’association chargée de la qualité de l’air en Île-de-France.
Cette campagne est le premier volet d’une étude plus vaste. D’une durée de quatre ans, elle doit se terminer en 2024. Après avoir étudié les niveaux de particules loin des sources de pollution, Airparif a ainsi effectué des mesures aux bords de grands axes de circulation franciliens.
Cette seconde campagne a été menée durant l’été 2021. Elle est en cours d’étude. Ses résultats seront dévoilés à la mi-2022. La troisième campagne sera réalisée à proximité des plateformes aéroportuaires franciliennes. Les données récoltées permettront d’identifier de nouveaux sites de surveillance permanente des particules ultrafines en Île-de-France.
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