Aubervilliers. Le chantier de la piscine olympique bloqué par des militants
À Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, des militants ont bloqué, ce jeudi 16 décembre, le chantier de la future piscine olympique. Un équipement prévu dans le cadre des Jeux Olympiques et paralympiques Paris 2024.
Une lutte qui n’est pas sur le point de s’achever. Des militants ont bloqué l’accès au chantier d’une piscine olympique, à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, ce jeudi 16 décembre. Une action du collectif “Sauvons les jardins ouvriers d’Aubervilliers” qui résume ses revendications sous le slogan “Contre le béton, la destruction des jardins, défendons le vivant!”. Pendant une heure et demi, les manifestants se sont mobilisés devant le chantier, empêchant sept camions benne et deux camionnettes d’y accéder. “Nous ne lâchons rien, nous continuons, le béton ne passera pas” écrivait le collectif sur son compte Facebook, une fois l’opération terminée.
“Béton 5 – 0 Jardins”
Ce centre aquatique, prévu pour servir de site d’entraînement pour les Jeux Olympiques et paralympiques 2024, fait l’objet de nombreuses contestations et les militants l’ont fait savoir. Lors du rassemblement, on pouvait lire sur leur banderole : “Ici : piscine, gare, solarium, commerces, bureaux, béton 5 – 0 jardins.” En effet, la construction de cette piscine olympique engendrerait la destruction de 10 000m² de jardins ouvriers, ce qui n’est pas du goût de tous les riverains.
Les collectifs d’opposants s’inscrivent dans le mouvement “Saccage 2024”, un site sur lequel ils dénoncent les conséquences des constructions planifiées dans le cadre des Jeux Olympiques, comme c’est le cas du projet de piscine d’Aubervilliers. Les manifestants craignent notamment que leurs quartiers deviennent « irrespirables » avec des choix qui entraîneraient une augmentation non contrôlée « du béton et de la pollution ». Ils redoutent également une « spéculation immobilière » qui, en rendant les prix inabordables, entraînerait « l’expulsion des pauvres et des modestes ».
Un combat de longue haleine
Depuis des mois, les collectifs de défense des jardins se battent coûte que coûte pour la préservation de ces espaces verts. Ces derniers ont même engagé des procédures auprès de la cour administrative d’appel de Paris, qui a suspendu les travaux le 20 septembre dernier. Après le dépôt d’un nouveau permis de construire, le chantier a été remis en route fin novembre, suscitant de nouveau la colère des militants.
Le 6 décembre dernier, une nouvelle audience a eu lieu auprès de la cour d’appel administrative de Paris. Cette dernière devrait, le 21 décembre prochain, rendre sa décision sur l’avenir des jardins ouvriers d’Aubervilliers.
Charlotte Benatti
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