Le département va renommer 108 bâtiments avec des noms de femmes

Le département de Seine-Saint-Denis a décidé de renommer certains de ses bâtiments avec des noms de femmes à l’occasion du 8 mars.

Ils seront une centaine. Le département de Seine-Saint-Denis va renommer certains de ses bâtiments avec des noms de femmes. Une décision prise à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ce mardi 8 mars 2022.

«Nous posons un acte fort qui est loin de n’être que symbolique. Nous redisons à quel point la visibilisation des femmes est un enjeu majeur d’égalité, de réappropriation de l’espace public, et de changement de regard sur la contribution essentielle et remarquable des femmes à notre société», souligne Stéphane Troussel, le président du département de la Seine-Saint-Denis, dans un communiqué.

Quels bâtiments de Seine-Saint-Denis changeront de nom ?

Au total, 108 bâtiments auront un nouveau nom. Le rattrapage sera donc conséquent. En effet, la Seine-Saint-Denis compte près de 400 bâtiments départementaux. Mais seulement une trentaine d’entre eux portent le nom d’une femme. La collectivité a ainsi décidé de rebaptiser ceux ayant un nom d’usage.

«Cela concerne en particulier des collèges, crèches, centres de PMI, ou encore des maisons des parcs départementaux», précise le département de Seine-Saint-Denis. Le premier bâtiment à changer de nom est la Bourse départementale du Travail de Bobigny. Dès aujourd’hui, il va s’appeler la Bourse du Travail Clara Zetkin. Elle était une enseignante, journaliste et femme politique allemande.

Des femmes politiques, journalistes, physiciennes, sportives

Cette figure historique du féminisme est par ailleurs l’initiatrice de la journée internationale des droits des femmes en 1907. Les autres bâtiments seront renommés d’ici 2024. Les élus locaux et professionnels se verront proposer plusieurs noms de femmes. Pour les parcs, ce sera aux usagers de voter.

Ils pourront notamment choisir les noms de Simone Veil, Benoîte Groult, Claudine Hermann, Camille Muffat, Junko Tabei, Oum Kalthoum, Agnès Varda ou encore Suzanne Roussi Césaire. Des femmes politiques, journalistes, physiciennes, sportives, alpinistes, chanteuses ou réalisatrices «dont le parcours et l’engagement méritent une reconnaissance», estime le département. Cette liste sera étoffée.