Seine-Saint-Denis : le plus gros cluster des prisons françaises à Villepinte
Avec un détenu sur cinq positif, la maison d’arrêt de Villepinte est actuellement le plus gros foyer de contamination (cluster) de toutes les prisons françaises. Le 6 janvier, 179 des 988 détenus de la prison se sont révélés positifs au COVID-19.
Alors que l’épidémie de COVID-19 continue d’évoluer en France, les prisons n’ont, elles non plus, pas été épargnées. La maison d’arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, est actuellement le plus gros foyer de contamination enregistré dans les prisons françaises. Le 6 janvier, 179 détenus ont été testés positifs au COVID-19 sur un total de 988, soit presque un détenu sur cinq.
Néanmoins, le taux de contamination dans le centre pénitentiaire est en légère baisse en comparaison du début du mois. En effet, le 1er janvier, après un dépistage réalisé deux jours plus tôt, le nombre de cas avait atteint son apogée avec 202 prisonniers positifs. Les cas détectés lors de ce dépistage sont isolés jusqu’au 9 janvier.
Ce dépistage massif a été lancé après l’identification de deux cas positifs, avec la présence du variant Omicron, le 22 décembre. Sur les 621 prisonniers testés, dans un premier temps, 168 s’étaient révélés positifs.
Les salariés de la maison d’arrêt avait eux aussi été touchés par la vague épidémique. Au total, 28 employés avaient alors été contaminés.
Des restrictions pour stopper la propagation du virus
« Lorsque nous avons eu connaissance de la présence du variant Omicron, nous avons pris des mesures immédiatement » , souligne le directeur de la maison d’arrêt, Michaël Merci. Afin de lutter contre la propagation du virus, la direction du centre pénitentiaire a décidé d’interdire l’accès aux lieux collectifs comme la bibliothèque et la salle de sport ou encore de suspendre le travail dans les ateliers.
Concernant les parloirs, ils ont été interdits aux détenus positifs ou cas-contacts. Une paroi de plexiglas y a été installée pour les détenus non-contaminés qui peuvent toujours y accéder. Les surveillants pénitentiaires, eux, ont été munis de combinaisons intégrales ainsi que de masques FFP2. Pour l’instant, ces nouvelles restrictions seront appliquées pendant au moins 15 jours, et seront allégées uniquement si « il n’y a pas de reprise épidémique » ajoute Michaël Merci.
Le taux de contamination dans les prisons évolue
La maison d’arrêt de Villepinte n’est pas la seule à avoir été frappée par une vague épidémique. Le taux de contamination est à la hausse dans plusieurs prisons de France.
Les derniers chiffres communiqués le 4 janvier dernier par le ministère de la Justice, font état de 863 cas positifs parmi les 70 000 prisonniers de France rapportent nos confrères de Ouest France. Parmi les salariés de centres pénitentiaires, 1 029 cas positifs sur environ 40 000 personnes concernées. Une semaine plus tôt, le 27 décembre, seulement 370 détenus et 448 salariés étaient officiellement déclarés contaminés.
Charlotte Benatti
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