Le squat du 29 rue Émile Cordon à Saint-Ouen avait été évacué le 19 janvier dernier. Les représentants des occupants dénonçaient l’usage de la force. Mais la justice a débouté leurs requêtes.
Son évacuation a fait polémique. Le squat situé au 29 rue Émile Cordon à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) avait été vidé de ses occupants le 19 janvier dernier. Selon la ville, ces derniers avaient «pris la décision de quitter les lieux sans usage de la force publique».
Mais un membre de l’opposition municipale et le comité Droit au Logement (DAL) n’étaient pas de cet avis. «Les forces de police (nationale et municipale) ont procédé à l’expulsion des habitants en déguisant cela en “visite d’expert” ! La police a coupé la chaîne du portail, cassé une fenêtre de l’entrepôt pour entrer et évacuer les habitants», estimait l’association.
La municipalité avait démenti ces propos. «En aucun cas, le concours de la force publique ne pouvait être sollicité par la ville», assurait-elle. La justice lui a donné raison ce jeudi 3 février 2022. Saisie par les représentants des occupants, elle assure en effet : «Aucune évacuation n’a été organisée directement ou indirectement par la ville».
«Contrairement à ce qui a été soutenu par les demandeurs, il ne résulte d’aucune preuve formelle versée au dossier que la contrainte a été employée par les forces de l’ordre pour faire évacuer les lieux à l’occasion de l’inspection effectuée le 19 janvier 2022 par l’experte mandatée pour évaluer la dangerosité du bâtiment», précise la ville dans un communiqué.
«Les éléments, apportés par les requérants, de l’emploi de la contrainte par les forces de l’ordre reposent en effet uniquement sur les témoignages de ces requérants qui ne sont recoupés que par une seule personne se présentant comme témoin direct des faits, celle-ci n’identifiant aucun des requérants comme ayant fait partie des personnes qu’elle dit avoir vu quitter le bâtiment sous la pression des policiers», ajoute la mairie.
Les autres attestations de témoins proviennent de personnes arrivées sur les lieux après les faits. «De même, il est confirmé que les vidéos versées au débat concernent des scènes ayant eu lieu alors que les occupants avaient déjà quitté le bâtiment», souligne la ville.
Par ailleurs, le DAL avait demandé «la réintégration des habitants dans les lieux». Elle a été rejetée. «Un arrêté de mise en sécurité sur la base de l’avis de l’experte judiciaire mandatée par le Tribunal administratif de Montreuil ayant conclu à la présence d’un danger imminent pour les occupants», indique la mairie de Saint-Ouen.
Pour rappel, le bâtiment du 29 rue Émile Cordon a été victime d’un incendie en 2020. L’experte judiciaire avait «confirmé l’état de péril imminent avéré avec risque d’effondrement des planchers et de nouvel incendie qui menace par conséquent grièvement la sécurité des personnes». Selon la municipalité, elle aurait ainsi demandé aux occupants de quitter les lieux immédiatement.
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