La commission d’enquête a émis un avis défavorable au prolongement de la ligne 1 du métro jusqu’à Fontenay. Elle doit permettre de relier la station Château de Vincennes à la station Val-de-Fontenay.
Les réactions ne se sont pas faites attendre. La commission d’enquête a émis un avis défavorable au prolongement de la ligne 1 du métro. La préfecture du Val-de-Marne vient de l’annoncer dans un communiqué de presse.
Pour rappel, la ligne 1 du métro de Paris doit être prolongée à l’est. Elle permettrait ainsi de mieux desservir les communes de Vincennes, Montreuil et Fontenay-sous-Bois. Trois nouvelles stations après celle du Château de Vincennes doivent sortir de terre : Les Rigollots, Grands Pêchers et Val de Fontenay.
L’enquête publique sur le projet a eu lieu du 31 janvier au 2 mars à Paris, Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Montreuil et Neuilly-Plaisance. La réunion organisée à Fontenay avait d’ailleurs attiré 400 personnes. Le prolongement de la ligne 1 fait en effet débat.
Opposants et partisans se mobilisent depuis le début du projet. Finalement, la commission d’enquête ne l’approuve pas. Elle estime que la «balance avantages/inconvénients de l’ensemble des critères penche incontestablement du côté des inconvénients que générerait un tel projet».
Pour justifier sa position, la commission d’enquête cite notamment le coût du projet et la rentabilité socio-économique de l’opération. Elle s’appuie également sur les atteintes à la propriété privée, les atteintes environnementales et les atteintes à la santé publique de l’opération.
Enfin, la commission d’enquête a émis un avis défavorable au projet de prolongement face à l’éloignement de la date des travaux, au risque inondation, aux risques géotechniques et hydrogéologiques, au coût social de l’opération et au bilan carbone.
Cette annonce a vivement fait réagir les élus des communes concernées par le projet. Le maire de Montreuil a ainsi déploré que les arguments de la commission d’enquête «ne prennent pas en compte la réalité des quartiers et les besoins de ses habitants».
«En effet, les conclusions se limitent à des arguments financiers, de rentabilité socio-économique ou encore des arguments environnementaux sujets à débat», estime Patrice Bessac. Le maire de Fontenay le rejoint et dénonce un «mauvais coup contre la population de l’est-parisien».
«Les Fontenaysiennes et Fontenaysiens attendent depuis 1935 l’arrivée du métro, nous ne lâcherons pas. C’est le sens de l’histoire et nous obtiendrons à terme de changement», assure Jean-Philippe Gautrais. De son côté, le maire de Neuilly-Plaisance salue la décision de la commission.
Sa commune s’élevait effectivement contre le prolongement du métro. Ce dernier prévoyait l’installation d’un centre de dépannage des rames sous la zone d’activités de la Fontaine du Vaisseau qui mettait en péril 50 entreprises et 400 emplois.
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