Une première expérimentation de radars sonores a débuté ce mardi 4 janvier en Vallée de Chevreuse, dans les Yvelines, et dans 6 autres collectivités de France. Elle s’inscrit dans un plan de lutte national contre les nuisances sonores qui, à terme, peuvent avoir divers impacts sur la santé.
Moins de bruit pour allonger l’espérance de vie. Le gouvernement a lancé, ce mardi 4 janvier, les premières expérimentations de radars-sonores dans 7 collectivités de France, notamment en Vallée de Chevreuse dans les Yvelines. Ce dispositif, établi par le Ministère de la Transition Écologique et Bruitparif, l’observatoire du bruit en Île-de-France, a pour but de limiter les nuisances sonores liées aux transports routiers, en sanctionnant les véhicules dont l’émission sonore dépasse un certain nombre de décibels.
À l’inverse des radars de vitesse, ces appareils ne « flashent pas mais scannent les plaques d’immatriculation des véhicules trop bruyants, grâce à des caméras de lecture » explique la directrice de Bruitparif, Fanny Mietlicki. Le radar dispose également de deux capteurs « Méduse » qui permettent d’une part, de mesurer le niveau sonore et d’autre part, de le relier aux véhicules qui passent. « Cela permet de mesurer la distance précise entre la source du bruit et le capteur, afin de connaître le réel niveau d’émission sonore du véhicule » ajoute-t-elle.
Cette méthode permet notamment de sanctionner « les comportements visant à augmenter de manière artificielle le bruit généré » précise le Ministère de la Transition Écologique. Notamment la conduite en surrégime ou de véhicules débridés. Pour autant, le Ministère précise que certains véhicules pourront bénéficier de dérogations, notamment « les véhicules anciens dont le niveau sonore est susceptible de dépasser ce seuil par construction, ou encore pour les véhicules agricoles ».
Cette expérimentation, qui va durer deux ans, se déroule en deux phases. Lors de cette première phase, aussi appelée « test à blanc » , qui doit durer de trois à six mois, aucun véhicule ne sera sanctionné. En revanche, la deuxième phase pourrait donner lieu à des contraventions. Tout automobiliste dont l’émission sonore du véhicule dépasse le niveau de décibels autorisé, qui n’est pas encore déterminé, s’expose à une amende forfaitaire de 135 euros, minorée à 90 euros si celle-ci est payée dans les 15 jours suivant la verbalisation.
L’impact des nuisances routières sur la santé des citoyens n’est pas à négliger. En effet, Bruitparif estime qu’ « au sein de la zone dense francilienne, le bruit fait perdre près de 11 mois d’espérance de vie en bonne santé » . Selon la directrice de l’association, plusieurs enquêtes montrent que le bruit du trafic routier est « la première nuisance sonore dont se plaignent les Franciliens » avant même le bruit du voisinage ou les nuisances liées au trafic aérien.
La pollution sonore peut avoir des conséquences variées sur la santé, et notamment sur celle des riverains des axes routiers et des villes fortement peuplées, premières victimes de ce phénomène. « Cela peut aller de la simple gêne, aux effets sur le sommeil qui eux, peuvent avoir d’autres répercussions plus importantes. Si de fortes nuisances sonores s’accumulent et perturbent le sommeil, cela peut entraîner des risques de maladies cardio-vasculaire, de l’hypertension, ou des troubles sur la santé mentale » explique Fanny Mietlicki.
Au terme de cette expérimentation, d’autres dispositifs de radars pourront être mis en place sur l’ensemble du territoire.
Charlotte Benatti
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